Pas formellement, monsieur.
Eh ! il m’a dit qu’il ne me les prêterait pas ; si ce n’est pas là un refus formel, les mots n’ont plus de sens… Sur ce, mon oncle, passons aux clauses du testament.
« Au nom de Dieu, amen !
» Item. Je lègue à mon frère Flowerdale trois cents livres pour payer les menues dettes que j’ai laissées à Londres.
» Item. À mon fils, Mathieu Flowerdale, je lègue deux paquets de dés pipés, autant de cartes biseautées et autres jouets utiles. »
Tudieu ! que veut-il dire par là ?
Poursuivez, mon neveu.
« Je lui lègue ces préceptes : qu’il emprunte sur son serment, car personne ne se fiera plus à sa parole. Qu’il n’épouse pas une femme honnête, car une femme d’une autre espèce aura du moins des moyens d’existence. Qu’il escroque autant qu’il pourra, afin que sa conscience coupable l’entraîne à un fatal repentir… »
Il veut dire, à la potence ! Et voilà son testament ! Sans doute, quand il l’a écrit, le diable se tenait, en ricanant, au pied de son lit. Tudieu ! croit-il éconduire sa postérité avec des paradoxes ?
Il l’a écrit, monsieur, de ses propres mains.
Allons, voyons, mon bon oncle, donnez-moi ces dix livres ; imaginez que vous les avez perdues, qu’on vous les