Page:Shakespeare, apocryphes - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1867, tome 3.djvu/251

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
252
LE PRODIGUE DE LONDRES.

veut pas qu’on lui parle. Il y a des outrages qui pèsent sur sa réputation, et il n’admettra pas de pourparlers, qu’il n’en ait fait justice.

lancelot.

Je t’en prie, dis-lui que son excellent ami, sir Lancelot, implore un moment d’entretien avec lui.

le père flowerdale.

Sur ma parole, si vous venez pour arranger le différend qui existe entre mon maître et l’homme du Devonshire, vous vous leurrez d’un fol espoir et vous perdez votre peine.

lancelot.

Mon honnête ami, il ne s’agit pas de cela ; je viens pour lui parler d’autre chose.

le père flowerdale.

Mon maître est bien résolu, monsieur, à réhabiliter son honneur ou à faire le sacrifice de sa vie.

lancelot.

Mon ami, je ne sache pas que ton maître ait une querelle avec qui que ce soit ; ma démarche auprès de lui a un tout autre objet, veuille le lui dire.

le père flowerdale.

— J’ignore ce qu’est cet homme du Devonshire, — mais mon maître a des pensées de sang ; sa détermination est irrévocable ; — vos supplications, monsieur, seraient donc vaines.

lancelot.

Je ne viens pas pour cela, je le répète.

le père flowerdale.

Eh bien, je vais le lui dire.

Il sort.
lancelot, à Girouette.

Oui, mon cher, je vois que cette affaire est chaudement menée ; — mais je vais essayer de l’en détourner.