perdue. Mais quand les enfants n’en font qu’à leur tête, il faut qu’il leur en cuise.
Mais, monsieur, c’est vous qui êtes la principale cause de ses malheurs ; il est donc juste que vous les répariez.
En vérité, il le faut, sir Lancelot, il le faut.
Il le faut ! qui pourrait donc m’y contraindre, maître Girouette ? Je puis faire ce que je veux, j’espère.
J’en conviens, vous pouvez faire ce vous voulez.
— Oui, mais, si vous êtes bien avisé, vous ferez bien — de ne point zeter sur le pavé, pour une mésante boutade — une des plus zolies donzelles qu’on puisse voir — dans un zour d’été. Ze vais vous dire ce que ze vais faire ; — ze vais fouiller la ville dans tous les sens pour voir si — ze puis avoir des nouvelles de Luce, — et essayer de l’enlever à ce coquin, car ze suis — sûr qu’il la conduira à sa perte. — Et sur ce, adieu ! Nous nous retrouverons cez votre zendre Civette.
— Merci, monsieur. Je prends votre avis en très-bonne part.
— Je l’aime tant que, pour la retrouver, — pour assurer son bonheur, je donnerais le plus pur de mon sang.
Ah ! maître Girouette, — quel malheur que j’aie soustrait ma fille — à maître Olivier, à ce bon chevalier, — pour la livrer à un homme qui n’a rien de bon dans l’âme !