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SCÈNE XIV.

Entrent sir Lancelot et Artichaud.
lancelot.

Où est la porte ? est-ce que nous ne l’avons pas passée, Artichaud ?

artichaud.

Par la messe, voici quelqu’un. Je vais l’interroger…

À Mathieu.

Un mot, monsieur… Eh quoi ! êtes-vous si fier ?… Un mot : quel est le chemin pour aller chez maître Civette ? Quoi ! vous ne voulez pas répondre !… — Oh ! mon Dieu ! c’est ce filou de Flowerdale.

lancelot.

— Par quel miracle ce mauvais coquin se trouve-t-il ici ? — Ô misérable escroc, coupeur de bourses, bandit, — quel est le fossé, coquin, qui a servi de tombe à ma fille ? — Oh ! l’imposteur ! faire ainsi son testament !… — Prendre ainsi le faux air — d’un ange qui va mourir, — d’un saint expirant ! — Je vais vous montrer ce que c’est qu’un beau-père, monsieur, — et vous apprendre à fabriquer des testaments !… Parle, drôle, où est ma fille ? — Empoisonnée, je suis sûr, ou assommée !… — Et tromper ainsi ce bon monsieur Girouette — avec un faux testament ! et par cette imposture — me faire prendre les plus funestes résolutions ! — Puis, jouer ainsi cet excellent gars du Devonshire ! — Allons, qu’on l’emmène en prison !

mathieu.

— En prison ! et pourquoi donc, monsieur ? Je m’y refuse.

Entrent maître Girouette, Mistress Francis, Civette, Olivier, sir Arthur, le père Flowerdale, l’oncle Flowerdale et Délia.
lancelot.

Ah ! voici son oncle. — Vous êtes les bienvenus, mes-