Page:Shakespeare, apocryphes - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1867, tome 3.djvu/409

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LA PURITAINE OU LA VEUVE DE WATLING STREET.

lady plus.

Ô prodige ! aussi je trouvais surprenant que mon mari, avec toute son adresse, fût incapable de se soustraire au purgatoire.

sir godfrey.

Et moi, plus surprenant que chaîne eût disparu sans que mon tailleur l’eût prise.

moll.

Et ce que je trouvais le plus surprenant, moi, c’est que le mariage me fût interdit, quand il avait pour moi tant d’attrait… Allons, sir John, le beau temps est revenu pour nous ; la lune a changé depuis hier soir.

george, à part.

Je sens en moi la pointe de tous les remords.

le seigneur.

Et, pour être bien sûre que je ne vous trompe pas, regardez le complice de leur fourberie, qui, voyant avec une envie amère leur brusque fortune a, par dépit, révélé toutes leurs machination.

Il montre Escarmouche.
george, à part.

Vil soldat ! nous dénoncer ainsi !

le seigneur.

Veuve, reconnaissez-vous maintenant la fausseté de ce que trop vite vous avez cru sincère ?.

lady plus.

Oh ! oui ! pour ma confusion.

sir godfrey.

Mais pardon, milord ! Il est bien vrai que ma chaîne a été perdue, et retrouvée d’une étrange manière.

le seigneur, à Escarmouche.

Expliquez-lui ça, soldat.

escarmouche.

En deux mots, chevalier, c’est toi qui as été l’archi-dupe.