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LA PURITAINE OU LA VEUVE DE WATLING STREET.

neur et de loyauté, qui n’avez pas voulu vous éloigner de cette veuve, et permettre à des impostures de vous la ravir. Et, par ce mot : impostures, je n’entends nullement flétrir le beau titre du capitaine, ni ternir la noble auréole du savant ; car j’honore les fiers mérites de l’homme de guerre, autant que je chéris les talents féconds de l’homme de lettres… Venez, lady, et vous, belle vierge, tournez vos regards et vos affections les plus pures vers ces hommes estimés à la cour et à la ville, qui depuis longtemps vous recherchent et qui, tous deux, vous consacrent, avec l’amour le plus sincère, leur cœur et leur fortune.

sir godfrey.

Cédez, ma bonne sœur ! Cédez, chère petite Frances, ce sont des hommes distingués ! Vous serez les bienvenues à la cour : grande considération pour une femme de la cité, chère sœur.

le seigneur.

Allons ! son silence y consent.

lady plus.

Je ne sais avec quelle figure.

le seigneur.

Bah ! bah ! avec votre propre figure. Et c’est tout ce qu’il veut.

lady plus, à sir Olivier et à sir André.

Pardon, mes dignes messieurs, ma fille et moi nous avons été injustes pour votre amour.

sir olivier.

Nous pardonnerons aisément, madame, si vous l’agréez désormais.

lady plus.

De toute mon âme.

frances.

Et moi, de tout mon cœur.