Allons, messire, levez-vous et détalez. Je vous apprendrai les distances. Détalez, détalez. Si vous voulez mesurer encore une fois votre longueur de bélître, restez… Détalez donc, vous dis-je ! Êtes-vous raisonnable ? Vite !
Ah ! mon aimable valet, je te remercie : voici des arrhes sur ce service.
Je veux le rétribuer, moi aussi !
Voici mon bonnet d’âne.
Eh bien, mon drôle mignon, comment vas-tu ?
L’ami, prenez donc mon bonnet d’âne.
Pourquoi, fou ?
Pourquoi ? Parce que vous prenez le parti d’un disgracié !… Ah ! si tu ne sais pas sourire du côté où souffle le vent, tu attraperas bien vite un rhume. Tiens ! voici mon bonnet d’âne.
Oui-da, ce compagnon a banni deux de ses filles et a donné la bénédiction à la troisième, malgré lui : si tu t’attaches à lui, tu dois absolument porter mon bonnet d’âne… Comment va, m’n oncle ? Je voudrais avoir deux bonnets d’âne, si j’avais deux filles !