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Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Guizot, Didier, 1862, tome 3.djvu/187

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ssent dans la grandeur,
d’autres qui parviennent à la grandeur, et d’autres que la grandeur
vient chercher d’elle-même (À Malvolio.) J’ai fait un rôle, monsieur,
dans cet intermède ; oui, j’ai fait un certain messire Topas, monsieur :
mais qu’est-ce que cela fait ? --Par le Seigneur, fou, je ne suis pas
insensé. Mais vous rappelez-vous ce que vous disiez : « Madame, pourquoi
riez-vous des platitudes de ce fou ? Si vous ne riiez pas, il aurait
un bâillon dans la bouche. » C’est ainsi que les pirouettes du temps
amènent les vengeances.

MALVOLIO.--Je me vengerai de toute votre meute.

(Il sort.)

OLIVIA.--Il a été cruellement joué !

LE DUC.--Courez après lui, et engagez-le à faire la paix. Il ne nous a
encore rien dit du capitaine ; quand ceci sera connu et que l’heure
dorée nous rassemblera, nos tendres cœurs s’uniront par un nœud
solennel.--En attendant, chère sœur, nous ne sortirons pas
d’ici.--Césario, venez, car vous serez toujours Césario, tant que vous
serez un homme ; mais dès que vous apparaîtrez sous d’autres habits, vous
serez la maîtresse d’Orsino, et la reine de ses volontés.

(Ils sortent.)

LE BOUFFON.

Quand j’étais un petit garçon
Et hi, et ho, au vent et à la pluie,
Toutes nos folies
Passaient pour enfantillage,
Car la pluie tombe tous les jours.

Mais lorsque je devins grand,
Et hi, et ho, le vent et la pluie ;
Les gens ferment leurs portes contre les filous et les voleurs,
Car la pluie tombe tous les jours.

Mais quand je vins à prendre femme,
Et hi, et ho, le vent et la pluie,
Je ne pus faire fortune en faisant le brave,
Car la pluie tombe tous les jours.

Mais quand j’allais au lit,
Et hi, et ho, le vent et la pluie,