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Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Guizot, Didier, 1862, tome 3.djvu/415

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OBERON. — Lorsqu’une fois j’aurai le suc de cette plante, j’épierai l’instant où Titania sera endormie, et j’en laisserai tomber une goutte sur ses yeux. Le premier objet qu’ils verront à son réveil, fût-ce un lion, un ours, un loup, un taureau, une guenon curieuse ou un singe affairé, elle le poursuivra avec un cœur plein d’amour ; et avant que j’ôte ce charme de sa vue, ce que je peux faire avec une autre plante, je l’obligerai à me céder son page. Mais qui vient en ces lieux ? Je suis invisible[1], et je veux entendre leur entretien.

  1. On remarquera peut-être que Puck et Oberon parlent souvent sur la scène sans qu’on ait fait mention de leur entrée. Invisibles ou visibles à leur gré, ils semblent s’affranchir eux-mêmes des lois de la scène.