Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Guizot, Didier, 1862, tome 5.djvu/41

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de chaque côté du nez, afin que ce qu’un homme ne peut pas flairer, il puisse le regarder.

Lear. – C’est moi qui l’ai mise dans son tort.

Le fou. – Peux-tu me dire comment une huître fait son écaille ?

Lear. – Non.

Le fou. – Ni moi non plus, mais je te dirai pourquoi un limaçon a une maison.

Lear. – Pourquoi, mon enfant ?

Le fou. – Eh bien ! c’est pour y mettre sa tête, et non pas pour l’abandonner à ses filles et laisser ses cornes sans abri.

Lear. – J’oublierai ma bonté naturelle – Un si bon père ! — Mes chevaux sont-ils prêts ?

Le fou. – Tes ânes se sont mis après – La raison qui fait que les sept étoiles ne sont pas plus de sept est une bien bonne raison !

Lear. – Parce qu’elles ne sont pas huit ?

Le fou. – Précisément. Tu serais un très-bon fou.

Lear. – Le