Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Guizot, Didier, 1862, tome 6.djvu/326

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le prince de Galles, était le premier. J amais lion ne fut plus terrible dans la guerre, jamais paisible agneau ne fut plus doux dans la paix que ne l’était ce noble jeune homme. Tu as ses traits ; oui, c’était la son aire. Page ou il comptait le même nombre d’heures que toi. Mais lorsqu’il prenait un front menaçant, c’était contre le Français, et non contre ses amis ; sa main victorieuse conquérait ce qu’elle dépensait, et ne dépensait pas ce qu’avait “conquis le bras triomphant de son père ; ses mains ne furent jamais souillées du sang de ses parents ; elles ne furent teintes que du sang des ennemis de sa race.-*O Richard ! York est trop accablé-par la douleur : sans elle il ne vous ent jamais comparés. rucriartn.-Eh bien, quoi, mon oncle, qu’est-ce que c’est ? vomi.-O mon souverain, pardonnez-moi si c’est votre bon plaisir ; sinon, content de n’être pas pardonné, je suis également satisfait. Quoi ! vous voulez saisir et retenir en vos mains les droits souverains et les biens d’Hereford exilé ? Gaunt n’est-il pas mort ? Hereford n’est-il pas vivant ? Gaunt ne fut-il pasun homme d’honneur ? Henri n’est-il pas fidèle ? Le père ne mériteil pas un héritier ? son héritier n’est-il pas un fils bien meritant ? Si tu enlèves à Hereford ses droits, et au temps ses chartes et ses droits coutumiers, que demain ne succède donc plus a aujourd’hui ; ne sois plus ce que tu es : car comment es-tu roi, si ce n’est par une descendance et une succession légitime ? Maintenant devant Dieu, et Dieu me prescrit de dire la vérité, si par une injustice vous vous emparez de l’héritage d’Hereford, si vous mettez en question les lettres patentes présentées par ses mandataires pour revendiquer sa succession, et que vous refusiez Ihommage qu’il vous offre, vous attirez mille dangers sur votre tête, vous perdez mille cœurs bien disposés pour vous, et vous forcez la patience de mon attachement à des pensées que ne peuvent se permettre l’honneur et la fidélité. '-RICHARD.-Pensez ce qu’il vous plaira : nous saisissons dans’nos mains son argenterie, son argent, ses biens et ses terres.

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