Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Guizot, Didier, 1862, tome 6.djvu/344

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342 nicnlutn II.

sienne II

Les côtes du pays de Galles.-On aperçoit un château. Fwnfares, tamlrowrs et trompettes. — Entrent LE ROI RI-CHARD, L’EVEQUE DE CARLISLE, AUMERLE, des

soldats.

nicnann.-N’est-ce pas Barkloughby que vous appelez ce château près duquel nous sommes ?

Aerienne.-Otii, mon prince.-Comment Votre Majesté se trouve-t-elle de respirer Pair, après avoir été secouée dernièrement sur les flots agitée ? i ' ' nicnann.-Il doit nécessairement me plaire. Je pleure de joie de me retrouver encore une fois sur le sol de mon royaume.—Terre chérie, je te salue de ma main, quoique les rebelles te déchirent des fers de leurs chevaux. Gomme une mère depuis longtemps séparée de son enfant se joue tendrement de ses larmes et sourit en le retrouvant, c’est ainsi que pleurant et souriant je te salue, o mon pays, et te caresse de mes mains royales. Ma bonne terre, ne nourris pas Tennemi de ton souverain ! Ne répare pas, par tes douces productions, ses sens affamés ! mais que tes araignées nourries de ton venin, tes crapauds il la marche lourde, se placent sur son chemin erblessent les pieds perfides qui te foulent de leurs pas usurpateurs. Ne cède zi mes ennemis que des orties piquantes, et s’ils veulent cueillir une fleur sur ton sein, défends-la, je te prie, par un serpent caché, dont le double dard, par sa mortelle piqure, lance le trépas sur les ennemis de ton souverain -Ne riez point, milords, de me voir conjurer des êtres insensibles : cette terre prendra du sentiment, ces pierres se changeront en soldats armés, avant que celui qui naquit leur roi succombe sous les armes d’une odieuse rébellion. L3ÉVÈQUE on eanmscn.-Ne’craignez rien, seigneur. Le pouvoir qui vous a fait roi est assez fort pour vous rnainï tenir roi en dépit de tous. Il faut embrasser les moyens