Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Guizot, Didier, 1862, tome 6.djvu/438

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

.5

436 - 'HENRI iv.

HENRI. -He", sac àlaine, que marmottez-vous là entre vos dents ?

FALSTAFF.-Gela un fils de roi I Si je ne te chasse pas hors de ton royaume avec une épée de bois, et si je ne mène pas tous tes sujets devant toi comme un troupeau d’oies sauvages, je ne veux plus porter de barbe au menton. Vous, prince de Galles ?

unum.-Comment, vieille boule ', de quoi sagit-il donc ?.

rALs’rArF.-N’êtes-vous pas un poltron ? Répondez-moi il cela, et Poins aussi que voila.. ' roms.-ltlorclieu, grosse bedaine, si vous m’appelez encore poltron, je te poignarde.

mrsrarr.-1\Ioi, t’appeler ppltron ? Je te verrais clamher plutôt que de t’appeler poltron ; mais je donnerais bien mille guinees pour savoir courir aussi bien que toi. Vous avez les épaules assez droites, aussi ne vous embarrassez-vous guère si on vous voit le dos : est-cela ce que vous appelez épauler vos amis ? Que le diable emporte de pareils coauteurs ! Parlez-moi de gens qui me feront face.-Un verre de vin : que je sois un coquin si j 'ai bu d’aujou1'd’hni.

nanar.-l\Iiserable ! tes lèvres sont encore humides du dernier verre que tu as avale.

I FALSTAFF.-*GÎBSL tout un. Malédiction sur tous les pol.trons, je ne dis que cela.

HENRI.-De quoi sfiagit-il donc ?

mnsrarr, -De quoi sagit-il ! Quatre de nous qui sommes ici avons pris ce matin mille guinées. HENRI.:-011 sont-elles, Jack, ou sont-elles ? FALs’rArr.—Où elles sont ? reprises sur nous, voilà. ce qu’elles sont. Il nous en est tombe une centaine sur le corps a 110us quatre malheureux.

' Hnuui.-Comment, une centaine, mon cher ? ransmrr.-Je veux être un coquin si je n’ai pas ferraille a. bras raccourci pendant deux heures d’horloge contre une douzaine. G”est un miracle que j’en sois réchappe ; 1 ÎVl1o›'eson, frcnmdni an.