Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Guizot, Didier, 1862, tome 6.djvu/71

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' Acre rv, sonne 1. 69

haine intime, une certaine aversion que je sens contre Antonio. Êtes-vous content de ma réponse ? Bassuiviof-Ce n’est pas la une réponse, homme insensible, qui soit capable~ d’excuser Tobstination de ta cruauté. * -snvcociμ-=Je ne me suis pas engage à te donner une réponse qui te plút. ' ` `

eassamo. -Tous les hommes cherchent-ils à tuer ce qu'11s n’aiment pas ? i

snvLocK.4Unfhomme hait-il ce qu’il n’a pas envie de tuer ?  » "

. *eAss¿xN1o.-Toute oiïense n’engendre pas d’abord la haine. " '« "" ` -sHYLo’cK.+CommentI voudrais-tu qu’un serpent te piquát deux fois ?-

Anrouio.-~Faites attention, je vous-prie, a ce que c’est que de raisonner avec ce Juif ? Vous pourriez aussi bien vous tenir sur le rivage a prier jla mer d’abaisser la hauteur de ses marées ordinaires ; vous pourriez aussi bien demander au loup pourquoi il a fait bêler la brebis après son agneau ; vous pourriez aussi bien demander aux pins des montagnes de ne pas secouer leurs cimes avec bruit, quand ils sont battus par’la tempête du ciel. Vous viendriez aussi facilement à bout des plus rudes entreprises, que d’amollir (carrqu’y a-t-il de plus rude ?) son cœur de Juif. Cessez de lui faire des offres, je vous en conjure ; ne tentez plus aucun moyen ; rrîais laissez-moi promptement et simplement, comme il convient, recevoir- mon jugement, et le J ùif*ce qu’il désire.-Bassamo.-Au lieu de trois mille ducats en voila six mille. ' '

surnocil.—Chacun de ces six mille ducats fút-il divise en. six parties, et chaque partie fut-elle un ducat, je ne les prendrais pas ; je veux qu’on accomplisse les termes du billet. — '

LE Duc.—Comment espéreras-tu miséricorde, si tu ne fais pas miséricorde ? * '

surtocx.-:Quel jugement ai-je a redouter, puisque je ne fais point de mal 2 Vous avez chez vous un*grand