verre de vin.― Je ne me sens point cette allégresse de cœur, cette gaieté d’esprit à laquelle j’étais accoutumé. Bon, mets-le là.― M’as-tu préparé de l’encre et du papier ?
Ratcliff. ― Oui, seigneur.
Le roi Richard. ― Va recommander à ma garde de veiller avec soin, et laisse-moi. Vers le milieu de la nuit, tu reviendras dans ma tente, et tu m’aideras à m’armer.― Va-t’en, te dis-je.
(Ratcliff sort.)
(La tente de Richmond s’ouvre, on voit le comte avec ses officiers.)
(Entre Stanley.)
Stanley. ― Que la fortune et la victoire reposent sur ton casque !
Richmond. ― Que tout le bonheur que peut donner la sombre nuit t’accompagne, mon noble beau-père ! ― Dis-moi comment se porte notre tendre mère ?
Stanley. ― Je suis chargé par procuration de te bénir au nom de ta mère, qui ne cesse de prier pour le bonheur de Richmond. C’en est assez là-dessus.― Les heures silencieuses de la nuit s’écoulent, et l’ombre éclaircie commence à s’entr’ouvrir dans l’Orient. Pour abréger, car le temps nous l’ordonne, ce que tu as à faire, c’est de ranger ton armée en bataille dès le point du jour, et de confier ta fortune à la sanglante décision des coups