Pendant qu’il était encore à Rome, son armée marchait par légers détachements, qui ont trompé tous les espions.
Quel est son lieutenant, le sais-tu ?
On dit que c’est un certain Taurus.
Oh ! je connais l’homme !
- (Un messager arrive.)
L’empereur demande Canidius.
Le temps est gros d’évènements, et en enfante à chaque minute.
Scène VIII
Taurus !
Seigneur !
N’agis point sur terre ; reste tranquille, et ne provoque pas le combat que l’affaire ne soit décidée sur mer : ne dépasse pas les ordres de ce parchemin, notre fortune en dépend.
- (Entrent Antoine et Énobarbus.)
Plaçons nos escadrons de ce côté de la montagne, en face de l’armée de César ; de ce poste, nous pourrons découvrir le nombre de ses vaisseaux et agir en conséquence.
Tout est perdu ! tout est perdu ! Je n’en puis voir davantage. L’Antoniade[1], le vaisseau ami-
- ↑ « La galère capitainesse de Cléopâtre s’appelait Antoniade, en laquelle il advint une chose de sinistre présage ; des arondelles avaient fait leurs nids dessoubs la pouppe : il y en vint d’autres puis après qui chassèrent ces premières, et démolirent leurs nids. » Plutarque.