Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Guizot, Didier, 1864, tome 2.djvu/265

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ROSSE. — Hélas ! mon Dieu, quel fruit en pouvaient-ils espérer ?

MACDUFF. — Ils ont été gagnés. Malcolm et Donalbain, les deux fils du roi, ont disparu et se sont sauvés. Ce qui fait tomber sur eux le soupçon du crime.

ROSSE. — Encore contre nature ! —Ambition désordonnée, qui détruis tes propres moyens d’existence ! —Alors il est probable que la souveraineté va écheoir à Macbeth.

MACDUFF. — Il est déjà élu, et parti pour se faire couronner à Scone.

ROSSE. — Où est le corps de Duncan ?

MACDUFF. — On l’a porté à Colmes-Inch, sanctuaire où se conservent les os de ses prédécesseurs.

ROSSE. — Irez-vous à Scone ?

MACDUFF. — Non, mon cousin, je vais à Fife.

ROSSE. — A la bonne heure ; moi, je vais à Scone.

MACDUFF. — Allez : puissiez-vous y voir les choses se bien passer ! —Adieu.—Pourvu que nous ne trouvions pas que nos vieux habits étaient plus commodes que les neufs !

ROSSE, au vieillard.—Adieu, bon père.

LE VIEILLARD. — La bénédiction de Dieu soit avec vous, et avec ceux qui voudraient changer le mal en bien, et les ennemis en amis !

(Ils sortent.)

FIN DU DEUXIÈME ACTE.