TROISIÈME ASSASSIN. — Écoutez ; j’entends des chevaux.
BANQUO, derrière le théâtre.—Donnez-nous de la lumière, holà !
SECOND ASSASSIN. — C’est sûrement lui. Tous ceux qui sont sur la liste des personnes attendues sont déjà rendus à la cour.
PREMIER ASSASSIN. — On emmène ses chevaux.
TROISIÈME ASSASSIN. — À près d’un mille d’ici ; mais il a coutume, et tous en font autant, d’aller d’ici au palais en se promenant.
(Entrent Banquo et Fleance ; un domestique marche devant eux avec un flambeau.)
SECOND ASSASSIN. — Un flambeau ! un flambeau !
TROISIÈME ASSASSIN. — C’est lui.
PREMIER ASSASSIN. — Tenons-nous prêts.
BANQUO. — Il tombera de la pluie cette nuit.
PREMIER ASSASSIN. — Qu’elle tombe !
(Il attaque Banquo.)
BANQUO. — O trahison ! —Fuis, cher Fleance, fuis, fuis, fuis ; tu pourras me venger.—O scélérat !
(Il meurt. Fleance et le domestique se sauvent.)
TROISIÈME ASSASSIN. — Qui a donc éteint le flambeau ?
PREMIER ASSASSIN. — N’était-ce pas le parti le plus sûr ?
TROISIÈME ASSASSIN. — Il n’y en a qu’un de tombé : le fils s’est sauvé.
SECOND ASSASSIN. — Nous avons manqué la plus belle moitié de notre coup.
PREMIER ASSASSIN. — Allons toujours dire ce qu’il y a de fait.
(Ils sortent.)
Scène IV
Un appartement d’apparat dans le palais.—Le banquet est préparé.
Entrent MACBETH, LADY MACBETH, ROSSE, LENOX et autres seigneurs ; suite.
MACBETH. — Vous connaissez chacun votre rang, prenez vos places. Depuis le premier jusqu’au dernier, je vous souhaite la bienvenue de tout mon cœur.