— Ce qui les a rendus ivres m’a rendue hardie. — Ce qui les a éteints m’a enflammée. Écoutez ! Paix ! — C’est le hibou qui a crié, — fatal carillonneur qui donne le plus sinistre bonsoir… Il est à l’œuvre ; — les portes sont ouvertes, et les grooms gorgés — narguent leur office par des ronflements. — J’ai drogué leur potion du soir (12), — si bien que la mort et la nature disputent entre elles — s’ils vivent ou s’ils meurent.
Qui est là ? … Holà !
— Hélas ! j’ai peur qu’ils ne se soient éveillés — et que ce ne soit pas fait : la tentative, sans le succès, — nous perd. Écoutons. J’avais disposé leurs poignards : — il a dû forcément les trouver… S’il n’avait pas ressemblé — dans son sommeil à mon père, j’aurais fait la chose… Mon mari !
— J’ai fait l’action… N’as-tu pas entendu un bruit ?
— J’ai entendu le hibou huer et le grillon crier. — N’avez-vous pas parlé ?
Quand ?
À l’instant même.
— Quand je descendais ?