Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1866, tome 3.djvu/203

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LE BÂTARD, à part.

— Bâtards et autres.

LE ROI JEAN.

Prêts à consacrer notre titre de leurs vies.

PHILIPPE.

— Autant de braves, aussi bien nés que ceux-là…

LE BÂTARD, à part.

— Il y a bien aussi quelques bâtards !

PHILIPPE.

Sont là pour lui donner un démenti.

LE CITOYEN.

— Jusqu’à ce que vous ayez décidé quel est le titulaire le plus digne, — nous, au nom du plus digne, nous vous refusons le titre à tous deux.

LE ROI JEAN.

— Alors, que Dieu pardonne leurs péchés à toutes les âmes — qui, avant la chute de la rosée du soir, s’envoleront — vers leur éternelle demeure, — dans cette redoutable contestation du roi de notre royaume !

PHILIPPE.

— Amen, amen ! En selle, chevaliers ! Aux armes !

LE BÂTARD.

— Saint Georges, toi qui as si bien étrillé le dragon, et qui, depuis lors, — est resté assis sur son dos à la porte de mon hôtesse, — apprends-nous quelque bon coup d’estoc…

À l’archiduc.

L’ami, si j’étais chez vous, — dans votre antre, en compagnie de votre lionne, — j’ajouterais à votre peau de lion une tête de bête à corne, — et je ferais de vous un monstre.

L’ARCHIDUC.

Paix ! c’est assez !