— Nous en sommes charmés… Jeunes princes, unissez vos mains.
— Et vos lèvres aussi ! Je suis bien sûr — de l’avoir fait, le jour où j’ai été fiancé.
— Maintenant, citoyens d’Angers, ouvrez vos portes ; — accueillez cette alliance que vous venez de former, — car les rites du mariage vont être célébrés — sur-le-champ à la chapelle de Sainte-Marie. — Madame Constance n’est pas dans notre compagnie ? — Non. Je suis sûr qu’elle n’y est pas ; car sa présence — aurait grandement troublé l’union qui vient de se former. — Où est-elle ? où est son fils ? Qui le sait, me le dise !
— Elle est dans la tente de votre altesse, triste et désolée.
— Et, sur ma foi, le traité que nous avons conclu — va donner à sa tristesse un faible soulagement.
— Frère d’Angleterre, comment pourrions-nous satisfaire — cette veuve ?… Nous étions venus pour lui donner une satisfaction ; — et cette satisfaction, Dieu le sait, nous l’avons faussée — à notre propre avantage.
Nous remédierons à tout : — car nous allons créer le jeune Arthur duc de Bretagne — et comte de Richemond ; en même temps nous le faisons seigneur — de