— C’est au nom de la loi, madame, que je le maudis.
— Et moi aussi ! Mais, quand la loi ne peut plus faire droit, — la justice veut qu’elle cède le pas à la douleur. — La loi ne peut pas rendre à mon enfant son royaume ; — car celui qui tient son royaume tient aussi la loi. — Donc, quand la loi elle-même n’est que l’injustice absolue, — de quel droit couperait-elle la parole à mes malédictions ?
— Philippe de France, sous peine d’être maudit, — lâche la main de cet archi-hérétique, — et menace sa tête de toute la puissance de la France, — s’il ne se soumet pas à Rome.
— Pâlirais-tu, Français ? ne lâche pas sa main.
— Attention, démon. Prends garde que le Français n’ait un remords, — et que, dégageant sa main, il ne fasse perdre une âme à l’enfer !
— Roi Philippe, écoute le cardinal.
— Et pends une peau de veau à ces lâches épaules !
— Ruffian, il faut bien que j’empoche ces outrages — puisque…
Ils peuvent fort bien tenir dans tes culottes.
— Philippe, qu’as-tu à dire au cardinal ?
— Qu’a-t-il à dire autrement que comme le cardinal ?