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Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1866, tome 3.djvu/229

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SCÈNE IV.
et verse ici-bas la destruction. Tête d’Autrichien, repose là, — tandis que Philippe va respirer.
Il jette la tête à terre.
Entrent le roi Jean, conduisant Arthur prisonnier, et Hubert.
LE ROI JEAN.

— Hubert, garde cet enfant…

Au Bâtard.

Philippe, terminons ! — Ma mère est assaillie dans notre tente, — et prise, j’en ai peur.

LE BÂTARD.

Monseigneur, je l’ai délivrée : — son altesse est en sûreté, ne craignez rien. — En avant, mon suzerain ! Avec un léger effort — nous amènerons cette besogne à une heureuse fin.

Ils sortent.
Mouvements de troupes. Retraite. On voit revenir le roi Jean, accompagné de la Reine-Mère et d’Hubert qui tient Arthur par la main, puis le Bâtard, et des lords anglais.
LE ROI JEAN, à la reine-mère.

— Ce sera ainsi, votre grâce restera en arrière, — avec cette forte garde.

À Arthur.

Cousin, n’aie pas l’air triste : — ta grand’mère t’aime, et ton oncle sera — aussi tendre pour toi que l’était ton père.

ARTHUR.

— Oh ! ma mère en mourra de chagrin !

LE ROI JEAN, au Bâtard.

— Cousin, pars pour l’Angleterre ; prends vite les devants ; — et, avant notre venue, aie soin de secouer les sacs — de ces accapareurs d’abbés ; remets en liberté — leurs anges d’argent emprisonnés : il faut que la guerre