— Ici nous nous asseyons de nouveau, de nouveau couronné, — et nous sommes vu, j’espère, par des yeux réjouis.
— Ce second sacre, sauf le bon plaisir de votre altesse, — était superflu. Vous aviez été couronné déjà, — et cette majesté suprême ne vous avait pas été arrachée ; — la foi des hommes n’avait pas été entachée de révolte ; — le pays n’avait pas été troublé par de nouvelles ambitions, — par le désir d’un changement ou d’un état meilleur.
— Ainsi s’entourer d’une double pompe, — c’est chamarrer un titre déjà assez riche, — c’est dorer l’or raffiné, c’est peindre le lis, — c’est jeter un parfum sur la violette, — c’est polir la glace, c’est ajouter une nouvelle couleur — à l’arc-en-ciel, ou chercher à illuminer — avec un flambeau l’œil magnifique du firmament : — autant d’excès inutiles et ridicules.
— N’était que votre bon plaisir royal doit être obéi, — cet acte-là est comme un vieux conte raconté de nouveau, — et qui, à la dernière redite, devient fastidieux, — ressassé qu’il est hors de propos.
— Il défigure la face antique et bien connue — de la