— Pauvre cœur, adieu ! je plains tes douleurs.
— Pas plus que dans mon âme je ne déplore les vôtres.
— Salut, malheureuse qui vas au devant des grandeurs !
— Adieu, pauvre âme qui les quittes !
— Va, toi, vers Richmond, et que la bonne fortune te guide !
— Va, toi, vers Richard, et qu’un bon ange t’accompagne !
— Va, toi, vers le sanctuaire, et que de bonnes pensées t’occupent ! — Moi, je vais vers la tombe où la paix et le repos coucheront avec moi. — J’ai vu plus de quatre-vingts ans de douleurs, — et chaque heure de joie s’est toujours brisée sur une semaine d’angoisses !
— Arrêtez : tournons encore nos regards vers la Tour. — Pitié, antiques pierres, pour ces tendres enfants — que l’envie a murés dans votre enceinte ! — dur berceau pour ces jolis petits ! — rudes et âpres nourrices ! sombres compagnes de jeu, si vieilles — pour de jeunes princes, traitez bien mes enfants ! — Ô pierres, c’est ainsi qu’une folle douleur vous dit adieu (61) !