— Le soleil fatigué s’est couché dans l’or, — et la trace brillante de son char de flamme — nous donne pour demain la promesse d’un jour splendide. — Sir William Brandon, vous porterez mon étendard. — Qu’on me donne de l’encre et du papier dans ma tente : — je veux dresser notre plan de bataille, — fixer à chaque chef son poste spécial — et distribuer notre petite force dans ses justes proportions. — Milord d’Oxford, vous, sir William Brandon, — et vous, sir Walter Herbert, restez avec moi. — Le comte de Pembroke gardera son régiment. — Bon capitaine Blunt, portez mon bonsoir au comte, — et priez-le de venir me voir dans ma tente — vers deux heures du matin… — Ah ! une chose encore, bon capitaine : — où est le quartier de lord Stanley, savez-vous ?
— À moins que je ne me sois trompé sur ses couleurs, — et je suis bien sûr que non, — son régiment est à un demi-mille au moins — au sud de la puissante armée du roi.
— Si c’est possible sans péril, — cher Blunt, trouvez moyen de lui parler, — et remettez-lui de ma part cette note des plus importantes.
— Sur ma vie, je tenterai la chose, milord : — et, sur ce, que Dieu vous accorde cette nuit un sommeil tranquille !