jette sur mes soldats un regard gracieux, — et mets-leur aux mains les masses d’armes de ta colère — pour écraser dans leur lourde chute — les cimiers usurpateurs de nos adversaires ! — Fais-nous les ministres de tes châtiments, — que nous puissions te glorifier dans ta victoire ! — C’est à toi que je confie mon âme inquiète, — avant de laisser tomber les rideaux de mes yeux. — Endormi ou éveillé, oh ! défends-moi toujours !
— Que demain je pèse sur ton âme ! — Souviens-toi que tu m’as poignardé, dans le printemps de ma jeunesse, — à Tewksbury : désespère donc et meurs !
— Sois confiant, Richmond : car les âmes outragées — des princes massacrés combattent en ta faveur ; — l’enfant du roi Henry, Richmond, t’encourage.
— Quand j’étais mortel, mon corps, oint du Seigneur, — a été par toi percé de trous meurtriers : — pense à la Tour et à moi ! Désespère et meurs ! — Henry VI te le dit : désespère et meurs !
— Vertueux et saint, sois, toi, le vainqueur ! — Henry, qui a prédit que tu serais roi, — t’encourage dans ton sommeil : vis et fleuris !
— Que demain je pèse sur ton âme ! — moi qui ai été trempé à mort dans un vin fastidieux, — moi, pauvre