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NOTES.

HOPPO.

Notre voyage sera plus long que cela cette nuit.

HÉCATE.

Oh ! ce sera délicieux. Avez-vous déjà entendu le hibou ?

STADLIN.

Un instant, dans le taillis que nous avons traversé.

HÉCATE.

Alors il est grand temps de partir.

STADLIN.

Une chauve-souris s’est pendue trois fois à mes lèvres, quand nous traversions le bois, et y a bu tout son soûl. Le vieux Puckle l’a vue.

HÉCATE.

Vous avez toujours du bonheur. La chouette elle-même vient s’abattre sur votre épaule et vous becqueter comme un pigeon. Êtes-vous équipées ? Avez-vous vos onguents ?

STADLIN.

Tous.

HÉCATE.

Alors, préparez-vous à vous envoler. Je vous rattraperai rapidement.

STADLIN.

Alors, hâtez-vous, Hécate : nous serons en l’air bientôt.

HÉCATE.

Je vous rejoindrai vite.

Les sorcières s’envolent.
Entre Pierredefeu.
HÉCATE.

Ah ! Pierredefeu, notre suave fils !

PIERREDEFEU.

Un peu plus suave que plusieurs d’entre vous ; il en est pour qui le fumier serait trop bon.

HÉCATE.

Combien d’oiseaux as-tu ?

PIERREDEFEU.

Dix-neuf, et tous magnifiquement gras ; et, en outre, six lézards et trois œufs de serpent.

HÉCATE.

Cher et suave fils !… va vite chez nous avec tout cela. Veille bien sur la maison cette nuit ; car je vais en l’air.

PIERREDEFEU, à part.

En l’air ! Puisses-tu te casser le cou, que j’hérite de toi plus vite.