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Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1868, tome 4.djvu/373

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SCÈNE IV.

PAULINE.

Que de peines — pour fermer l’accès de l’honneur et de la vertu — à de nobles visiteurs ! Est-il permis, — dites-moi, de voir une de ses femmes ? n’importe laquelle ! — Émilia !

LE GOUVERNEUR.

S’il vous plaît, madame, — de faire retirer vos gens, je vous amènerai — Émilia.

PAULINE.

Je vous en prie, appelez-la…

À ses gens.

Retirez-vous.

Les gens sortent.
LE GOUVERNEUR.

En outre, madame, — il faut que je sois présent à votre conférence.

PAULINE.

C’est bon, soit !… je t’en prie !

Le gouverneur sort.

— Que de peines pour faire à ce qui est sans tache une tache — qu’aucune excuse ne colore !

Le gouverneur rentre, accompagné d’Émilia.
À Émilia.

— Chère dame, comment se porte notre gracieuse reine ?

ÉMILIA.

— Aussi bien qu’une telle grandeur et une telle disgrâce — réunies le permettent : par suite de ses frayeurs et de ses douleurs, — (jamais tendre femme n’en éprouva de plus grandes), — elle vient d’accoucher un peu avant le terme.

PAULINE.

— D’un garçon ?