Que les dieux bienheureux — purgent notre atmosphère de tous miasmes, tandis que vous — resterez dans ces climats ! vous avez pour père un saint homme, — un gracieux seigneur, envers qui, — toute sacrée qu’est sa personne, j’ai commis un péché ; — pour m’en punir, les cieux irrités — m’ont laissé sans enfant ; tandis que lui, par une bénédiction — qu’il a méritée du ciel, il a eu en vous un fils — digne de ses vertus. Quel bonheur pour moi, — si je pouvais en ce moment contempler un fils et une fille, — aussi beaux que vous deux !
Très-noble sire, — ce que je vais annoncer passerait toute croyance, — si la preuve n’en était pas si proche. Permettez, illustre sire : — le roi de Bohême me charge de vous saluer, — et demande que vous fassiez arrêter son fils qui, — au mépris de son rang et de ses devoirs, — s’est dérobé à son père et à son avenir, en compagnie — de la fille d’un berger.
Où est le roi de Bohême ? parle !
— Ici, dans la ville. Je le quitte à l’instant. — Je parle avec un désordre que justifient — ma surprise et mon message. Tandis qu’il marchait en hâte — vers votre