Elle vous dira cela plus tard ; — de peur qu’à ce propos on ne trouble — votre joie en vous demandant un récit pareil… Allez ensemble, — vous tous qui gagnez à ces événements ! Votre ravissement, — faites-le partager à tous. Moi, tourterelle vieillie, — je vais me nicher sur quelque branche desséchée, et là, — songeant au compagnon que je ne retrouverai jamais, — pleurer jusqu’à ce que je sois perdue moi-même.
Oh ! du calme, Pauline ! — Tu dois prendre un mari de ma main, — comme je prends de la tienne une femme : c’est une convention — faite entre nous sur la foi du serment. Tu as retrouvé ma femme. — Comment ? c’est ce qui reste à expliquer : car je l’ai vue — morte, à ce qu’il m’a semblé, et j’ai dit vainement bien — des prières sur sa tombe. Moi, je n’ai pas à chercher loin (car je connais assez ses sentiments) pour te trouver — un mari honorable… Approchez, Camillo, — et prenez-la par la main, vous dont le mérite et l’honneur — ont cette gloire splendide d’être proclamés — par deux rois à la fois ! Sortons de ce lieu.
Regardez donc mon frère !… Pardonnez-moi tous deux — d’avoir jamais mis entre vos regards si purs — mon injuste soupçon !
Voici votre gendre, — le fils du roi Polixène, qui, par