Emparez-vous de lui ; s’il résiste, — maîtrisez-le à ses risques et périls.
Retenez vos bras, — vous, mes partisans, et vous, les autres ! — Si ma réplique devait être à coups d’épée, je me la serais rappelée — sans souffleur.
Où voulez-vous que j’aille — pour répondre à votre accusation ?
En prison ! Jusqu’à l’heure rigoureuse — où la loi, dans le cours de sa session régulière, — t’appellera à répondre.
Et, si je vous obéis, — comment pourrai-je satisfaire le doge, — dont les messagers, ici rangés à mes côtés, — doivent, pour quelque affaire d’État pressante, — me conduire jusqu’à lui ?
C’est vrai, très-digne signor, — le doge est en conseil, et votre excellence elle-même — a été convoquée, j’en suis sûr.
Comment ! le doge en conseil ! — à cette heure de la nuit !… Emmenez-le. — Ma cause n’est point frivole : le doge lui-même — et tous mes frères du Sénat — ne peuvent prendre ceci que comme un affront personnel. — Car, si de telles actions peuvent avoir un libre cours, — des serfs et des païens seront bientôt nos gouvernants !