— Il me traite d’enfant, et me morigène comme s’il avait le pouvoir — de me chasser d’Égypte. Mon messager — il l’a battu de verges ; il me provoque à un combat singulier, — César contre Antoine ! Que le vieux ruffian sache — que j’ai beaucoup d’autres moyens de mourir et qu’en attendant — je me moque de son défi (24).
César doit penser — que, quand un homme si grand est pris de rage, c’est qu’il est — aux abois. Ne lui donnez pas de répit, mais vite — profitez de son égarement. Jamais la fureur — n’a fait bonne garde pour elle-même.
Faites savoir à nos meilleurs chefs — que demain la dernière de tant de batailles — sera livrée par nous… Il y a dans nos rangs — assez de déserteurs de l’armée d’Antoine — pour l’aller chercher… Veillez à ce que ce soit fait, — et qu’on festoie les troupes ; nous regorgeons de vivres, — et elles ont bien mérité cette prodigalité. Pauvre Antoine !