— Je vois que vous ne voulez pas vous séparer d’elle, — ou que du moins mon alliance vous déplaît.
— Ne vous méprenez pas, monsieur ; je parle comme je pense. — D’où êtes-vous, monsieur ? Pourrais-je vous appeler par votre nom ?
— Petruchio est mon nom ; je suis le fils d’Antonio, — un homme bien connu dans toute l’Italie.
— Je le connais bien ; soyez le bienvenu à sa considération.
— Pour vous épargner les paroles, permettez, Petruchio, — que nous autres, pauvres pétitionnaires, nous nous exprimions à notre tour. — Peste ! vous êtes merveilleusement pressé.
— Oh ! pardonnez-moi, signor Gremio ; je tiendrais à finir.
— Je n’en doute pas, monsieur, mais vous gâtez votre cause. — Voisin, ce présent de monsieur vous a été fort agréable, j’en suis sûr. Voulant vous faire la même gracieuseté, à vous qui, plus que personne, m’avez obligé, je m’empresse de vous présenter ce jeune savant