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LA SAUVAGE APPRIVOISÉE.
mon beau-père, buvez à ma santé, — car il faut que je parte. Adieu, vous tous !
TRANIO.
— Laissez-nous vous supplier de rester jusqu’après dîner !
PETRUCHIO.
— C’est impossible.
GREMIO.
Laissez-moi vous supplier !
PETRUCHIO.
— C’est impossible.
CATHARINA.
Je vous en supplie.
PETRUCHIO.
— J’en suis fort aise.
CATHARINA.
Fort aise de rester ?
PETRUCHIO.
— Je suis fort aise que vous me suppliiez de rester, — mais résolu à ne pas rester, quand vous me supplieriez de toutes vos forces.
CATHARINA.
— Voyons ! si vous m’aimez, restez.
PETRUCHIO.
Grumio ! mes chevaux ! —
GRUMIO.
Oui, monsieur, ils sont prêts, l’avoine a mangé les chevaux.
CATHARINA.
— Eh bien, — faites comme vous voudrez, moi, je ne partirai pas aujourd’hui, — non ! ni demain, ni avant que cela me plaise. — La porte est ouverte, monsieur, voici votre chemin ; — vous pouvez trottiner, tant que vos bottes ne sont pas trop mûres. — Quant à moi, je ne par-