— Que les chances de l’amour accordent à chacun de vous une maîtresse belle et vertueuse ! — Oui, à chacun de vous, hormis un seul !
— Je donnerais mon cheval bai, tout harnaché, — pour n’être pas plus édenté que ces jeunes gens et n’avoir pas la barbe plus longue.
Examine-les bien : — pas un d’eux qui ne soit de noble race !
Messieurs, — le ciel a, par moi, rendu la santé au roi.
— Nous le savons, et nous en remercions le ciel.
Je suis une simple vierge, et ma plus grande richesse, — je le déclare, est simplement d’être vierge. — S’il plaît à votre Majesté, je suis prête. — La rougeur, en montant à mes joues, me dit tout bas : — « Je rougis de ce que tu aies à choisir ; mais, si tu éprouves un refus, — qu’une pâleur mortelle règne pour toujours sur ton visage ! — Moi, je n’y reparaîtrai jamais. »
Fais ton choix, et, sache-le bien, — quiconque se soustrait à ton amour, se soustrait au mien.
— Maintenant, ô Diane, je fuis tes autels, et c’est vers l’impérial Amour, ce Dieu si puissant, — que se pressent mes soupirs…