Cette page a été validée par deux contributeurs.
262
TOUT EST BIEN QUI FINIT BIEN.
Entre Hélène, déguisée en pèlerine.
LA VEUVE.
Je l’espère bien. Tenez, voici une pèlerine qui arrive ; je suis sûre qu’elle vient loger chez moi ; c’est là qu’elles se renvoient toutes. Je vais la questionner.
À Hélène.
— Dieu vous garde, pèlerine ! Où allez-vous ?
HÉLÈNE.
— À Saint-Jacques-le-Grand. — Dites-moi où logent les pèlerins, je vous en conjure.
LA VEUVE.
— À l’enseigne de Saint-François, ici, près de la porte de la ville.
HÉLÈNE.
Est-ce là le chemin ?
LA VEUVE.
Oui, certes.
Marche militaire au loin.
Écoutez. — Ils viennent par ici… Si vous voulez attendre, sainte pèlerine, — que les troupes soient passées, — je vous conduirai où vous devez loger ; — d’autant mieux que je connais, je crois, l’hôtesse — comme moi-même.
HÉLÈNE.
Est-ce vous-même ?
LA VEUVE.
S’il vous plaît, pèlerine.
HÉLÈNE.
— Merci, j’attendrai ici votre loisir.
LA VEUVE.
— Vous venez, je crois, de France ?