— Si vous doutez encore que je sois sa femme, — je ne sais plus comment vous en convaincre, — et je perdrai tout le terrain sur lequel je bâtis.
— Quoique ma fortune soit déchue, je n’en suis pas moins bien née, — et je ne connais rien à ces intrigues-là ; — aussi je ne voudrais pas compromettre ma réputation par une action flétrissante.
Et je ne vous le demanderais pas. — Persuadez-vous bien, d’abord, que le comte est mon mari, — et que tout ce que je vous ai dit sous la foi du secret — est vrai mot pour mot ; alors vous êtes sûre, — en me prêtant l’utile appui que je vous demande, — de ne pouvoir faillir.
Je dois vous croire ; — car vous m’avez donné la solide preuve — que vous avez une grande fortune.
Prenez cette bourse d’or ; c’est un à-compte sur le prix de votre cordial concours — que je payerai avec usure, — dès que je l’aurai mis à profit. Le comte courtise votre fille, — il fait le siége galant de sa beauté, — et il est résolu à en triompher. Qu’elle accorde enfin son consentement, — en se dirigeant d’après nos instructions ; — lui, emporté par les sens, ne refusera rien — de ce qu’elle lui demandera. Le comte porte une bague — qui a été transmise dans sa maison, — de père en fils, depuis quatre ou