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PEINES D'AMOUR PERDUES.

DU MAINE.

Un fermoir de plomb !

BIRON.

— Fixé au chapeau d’un arracheur de dents ! — Et maintenant, continue : nous t’avons laissé reprendre contenance.

HOLOPHERNE.

Vous m’avez fait perdre toute contenance.

BIRON.

Erreur ; nous t’avons donné beaucoup de fronts.

HOLOPHERNE.

Vous ne m’avez fait que des affronts.

BIRON.

Quand tu serais un lion, nous te tiendrions tête.

BOYET.

— Comme ce n’est qu’un âne, ne le retenons pas. — Adieu, doux Jude ! Pardieu, qu’attends-tu ?

DU MAINE.

— Eh ! la dernière partie de son nom.

BIRON.

— C’est juste ; rendons-le lui. Adieu, vieux Jude, as de pique !

HOLOPHERNE.

— Cela n’est ni généreux, ni gentil, ni charitable.

BOYET.

— Une lumière pour monsieur Judas ! Il fait nuit. Il pourrait faire un faux pas.

Holopherne se retire.
LA PRINCESSE.

— Hélas ! pauvre Machabée, comme il a été étrillé ! —

Entre Armado armé, représentant Hector.
BIRON.

Cache ta tête, Achille ; voici venir Hector en armes.