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SCÈNE VIII.
malades, — assourdis par les cris de leur triste agonie, écoutent vos vaines railleries, continuez — et je vous accepte avec ce défaut-là ; — sinon, défaites-vous de cet esprit, — et en vous voyant affranchi de ce travers — je serai toute joyeuse de votre réformation.
BIRON.
— Un an ? Soit ! advienne que pourra ; — je vais plaisanter un an dans un hôpital.
LA PRINCESSE, saluant le roi.
— Oui, mon cher seigneur ; et sur ce, je prends congé de vous.
LE ROI.
— Non, madame ; nous voulons vous accompagner.
BIRON.
— Nos amours ne finissent pas comme les vieilles pièces. — Jeannot n’a pas sa Jeanneton : la courtoisie de ces dames — aurait bien pu terminer notre fête en comédie.
LE ROI.
— Allons, messire, encore un an et un jour, — et le dénoûment viendra.
BIRON.
C’est trop long pour une pièce… —
Entre Armado.
ARMADO.
Suave Majesté, daigne me…
LA PRINCESSE.
N’est-ce pas là notre Hector ?
DU MAINE.
Le preux chevalier de Troie !
ARMADO.
Je veux baiser ton doigt royal et prendre mon congé ; J’ai prononcé mes vœux : j’ai juré à Jacquinette de tenir