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NOTES
sur
LA SAUVAGE APPRIVOISÉE, TOUT EST BIEN QUI FINIT BIEN ET PEINES D’AMOUR PERDUES.




(1) La première édition de cette comédie est celle de 1623. La Sauvage apprivoisée occupe vingt-deux feuillets du gros in-folio où ont été réunies les pièces authentiques de Shakespeare, et est placée, de la page 208 à la page 230, entre Comme il vous plaira et Tout est bien qui finit bien. La division par scènes n’y est pas marquée ; en revanche, la division par actes y est faite avec une négligence inconcevable. Les éditeurs ont indiqué, en tête du prologue, l’acte premier de la comédie qui ne commence qu’après le prologue, puis ne sachant plus où mettre le second acte, ils ont omis de le mentionner ; enfin, ils ont placé en tête de la scène du pari cette indication savante : Actus quintus, scæna prima, et ils ne se sont pas aperçus que cette « scène première du cinquième acte » était la scène finale !

Vingt-neuf ans avant que La Sauvage apprivoisée eût été publiée avec cette déplorable insouciance, — dès 1594, — le libraire Cuthbert Burby avait mis en vente à sa boutique, place du Royal Exchange, un petit volume in-4, sur le titre duquel se lisaient ces lignes : « Une comédie plaisamment conçue, appelée Une sauvage apprivoisée (The taming of a Shrew), telle qu’elle a été jouée diverses fois par les serviteurs du très-honorable comte de Pembroke. » Sauf certains détails secondaires, cette comédie anonyme était, par le choix du sujet