— Alors, faites jouer la musique. Je vais l’éveiller. — Avez soin de tout faire comme je l’ai commandé. —
Milord ! milord !… Il dort profondément… Milord !
— Garçon donnez-moi-z-un peu de petite bière. Hé ! ho !
Voici du vin, milord, le plus pur de la grappe.
— Pour quel lord ?
Pour Votre Honneur, milord.
— Pour moi ? Est-ce que je suis un lord ? Jésus ! quels beaux habits j’ai !
— Votre Honneur en a de beaucoup plus riches, — et, si cela vous plaît, je vais les chercher.
— Et, s’il plaît à Votre Honneur de faire une promenade à cheval, — j’irai chercher vos vigoureux coursiers, plus rapides d’allure — que ce Pégase ailé qui, dans toute sa fierté, — parcourait si vite les plaines persanes.
— Et, s’il plaît à Votre Honneur de chasser le cerf, — vos limiers se tiennent accouplés à la porte, — prêts à relancer le chevreuil — et à rendre poussif le tigre de longue haleine.
— Par la Messe, je crois que je suis lord en vérité. —
Quel est ton nom ?
— Simon, s’il plaît à Votre Honneur.
— Eh bien, Sim. (ce sera l’équivalent de Siméon ou de Simon), — allonge le bras et remplis le pot. — Donne-moi la main, Sim. Suis-je lord, vraiment ?
— Oui, mon gracieux lord. Voilà bien longtemps — que votre aimable lady pleure votre absence ; — et maintenant, voyez avec quelle joie elle vient — saluer l’heureux retour de Votre Honneur.
— Sim, est-ce là elle ?
Oui milord.