Comment, Sander ? Que fait-il ?
— Eh bien, je vais vous le dire. Au moment — d’aller à l’église pour être marié, il met un vieux — bas de la jambe, et un chapeau rouge sur sa tête, et il a — une mine à te faire crever de rire — rien qu’à le voir : il ne vaut pas mieux qu’un — fou pour moi. Ce n’est pas tout. Au moment d’aller dîner, — il m’a fait seller son cheval, et il est parti, — sans vouloir rester pour le dîner. Ainsi donc vous ferez bien — de tenir le souper prêt pour le moment où ils arriveront, car, — j’en suis sûr, ils doivent être à deux pas maintenant.
Tudieu ! les voici déjà.
— Sois la bienvenue, Cateau. Où diable sont ces drôles ? — Quoi, le souper pas encore sur la table ! — le couvert pas mis ! rien de fait ! — Ou est le chenapan que j’avais envoyé en avant ?
Voilà !… Adsum, monsieur.
— Venez ici, drôle. Je vais vous couper le nez. — Scélérat, ôtez-moi mes bottes !… Vous plaira-t-il — de mettre la nappe ? Ventrebleu ! le maroufle — me blesse le pied. Tire doucement, te dis-je… Encore ?
— Tudieu ! tout est brûlé et desséché. Qui a dressé ces viandes-là ?
— À dire vrai, c’est Jean Cuisinier.
— Décampez, chenapans. Oser m’apporter un pareil souper ! — Hors de ma vue, dis-je, et emportes ça d’ici. — Viens, Cateau, on va nous préparer un autre souper.
Y a-t-il du feu dans ma chambre, monsieur ?
— Oui, vraiment.
Tudieu, je crois en conscience que mon maître est fou depuis qu’il est marié.
— Oui, as-tu vu quel soufflet il a donné à Sander pour lui apprendre à ôter ses bottes ?