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SCÈNE IV.

sur le pain que sur la pierre. Eh bien, nous verrons, — s’il est vrai que le pouvoir change les idées, ce que valent ces apparences.

Ils sortent.

SCÈNE IV.
[Un couvent.]
Entrent Isabelle et Francisca.
isabelle.

— Et vous, nonnes, vous n’avez pas d’autres priviléges ?

francisca.

Ceux-là ne sont-ils pas assez grands ?

isabelle.

— Oui, vraiment : je n’en souhaite pas davantage ; — je désirerais au contraire une discipline plus stricte — pour la communauté des sœurs de Sainte-Claire.

lucio, appelant, derrière le théâtre.

— Holà ! paix en ce lieu !

isabelle.

Qui appelle ?

francisca.

— C’est la voix d’un homme. Chère Isabelle, — tournez la clef et sachez ce qu’il veut ; — cela vous est permis, à moi non : vous êtes encore libre ; — quand vous aurez prononcé vos vœux, vous ne pourrez plus parler aux hommes — qu’en présence de la supérieure. — Alors même, si vous parlez, vous ne devrez pas montrer votre visage ; — ou, si vous montrez votre visage : — vous ne devrez pas parler. — Il appelle encore ; répondez-lui, je vous prie.

Francisca sort.
isabelle, ouvrant la porte.

Paix et prospérité ! Qui est-ce qui appelle ?