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SCÈNE V.

le clown.

Ah ! fort bien donc… J’espère que voilà des vérités.

angelo, à Escalus.

Cela va durer autant qu’une nuit de Russie, — au temps où les nuits y sont les plus longues. Je vais prendre congé de vous — et vous laisser entendre la cause, — espérant que vous y trouverez bonne cause pour les fustiger tous.

escalus.

— Je m’y attends. Le bonjour à Votre Seigneurie ! —

Angelo sort.

Maintenant, monsieur, poursuivez : qu’a-t-on fait à la femme de Coude, encore une fois ?

le clown.

Une fois, monsieur ? Il n’est rien qu’on lui ait fait une fois.

coude, à Estalus.

Je vous en conjure, monsieur, demandez-lui ce que cet homme a fait à ma femme.

le clown.

J’en conjure Votre Honneur, demandez-le-moi.

escalus.

Eh bien, qu’est-ce que monsieur a fait à sa femme ?

le clown, montrant Écume.

Je vous en conjure, seigneur, considérez la figure de ce gentilhomme… Cher maître Écume, regardez Sa Seigneurie ; c’est pour votre bien… Votre Honneur observe-t-il sa figure ?

escalus.

Oui, monsieur, fort bien.

le clown.

Ah ! je vous en conjure, observez-la bien.

escalus.

Eh bien, c’est ce que je fais.