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SCÈNE V.

coude.

Ma foi, monsieur, il en est peu qui aient l’esprit nécessaire en pareille matière ; ceux qui sont choisis sont bien aises de me choisir à leur tour pour les remplacer ; je le fais pour quelques pièces de monnaie, et je suffis à tout.

escalus.

Écoutez, apportez-moi les noms des six ou sept plus capables de votre paroisse.

coude.

Chez Votre Grandeur, monsieur ?

escalus.

Chez moi. Adieu.

Coude sort.
Au juge.

Quelle heure peut-il être ?

le juge.

Onze heures, monsieur.

escalus.

Je vous prie à dîner chez moi.

le juge.

Je vous remercie humblement.

escalus.

La mort de Claudio me désole ; mais il n’y a pas de remède.

le juge.

— Le seigneur Angelo est sévère.

escalus.

C’est nécessaire. — La clémence n’est pas clémence, qui souvent paraît telle : — le pardon est toujours le père de la récidive. — Mais pourtant… pauvre Claudio !… Il n’y a pas de remède. — Allons, monsieur.

Ils sortent.