— Allez me recommander à mon frère Cassius : — dites-lui de porter ses forces de bonne heure à l’avant-garde : nous le suivrons.
Ce sera fait, monseigneur.
— Eh bien, Antoine, nos espérances sont justifiées. — Vous disiez que l’ennemi ne descendrait pas, — mais qu’il tiendrait les collines et les régions supérieures. — Ce n’est pas ce qui arrive : voici leurs forces en vue. — Ils prétendent nous braver ici, à Philippes, — répondant à l’appel avant que nous le leur adressions.
— Bah ! je suis dans leur pensée, et je sais — pourquoi ils font cela. Ils seraient bien aises — de gagner d’autres parages, et ils descendent sur nous — avec la bravoure de la peur, croyant, par cette fanfaronnade, — nous inculquer l’idée qu’ils ont du courage ; — mais ils n’en ont pas.
Préparez-vous, généraux ; — l’ennemi arrive en masses martiales, — arborant l’enseigne sanglante du combat, — et il faut agir immédiatement.