Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1872, tome 11.djvu/133

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
129
SCÈNE VII.

northumberland.

— Avez-vous oublié le duc de Hereford, mon enfant ?

percy.

— Non, mon bon seigneur. Car je ne puis oublier — ce que je ne me suis jamais rappelé. Je ne sache pas — l’avoir jamais connu de ma vie.

northumberland.

— Apprenez donc à le connaître désormais ; voici le duc.

percy, à Bolingbroke.

— Mon gracieux seigneur, je vous offre, — tels quels, les services d’un jouvenceau tendre et inculte, — que l’âge mûrira et élèvera, j’espère, — à la hauteur des plus éclatants services.

bolingbroke.

— Je te remercie, gentil Percy ; sois sûr — que je m’estime heureux surtout — d’avoir l’âme reconnaissante envers mes bons amis. — Ma fortune, en mûrissant avec ton affection, — ne cessera d’en récompenser la fidélité. — Mon cœur fait ce pacte, ma main le scelle ainsi.

Il serre la main de Percy.
northumberland.

— Quelle distance y a-t-il d’ici à Berkley ? Et quel effectif — a là ce bon vieux York avec ses hommes de guerre ?

percy.

— Là-bas près de cette touffe d’arbres est le château, — défendu par trois cents hommes, à ce que j’ai ouï dire. — Au dedans sont les lords York, Berkley et Seymour ; — pas d’autres personnages de renom et de qualité.


Entrent Ross et Willoughby.
northumberland.

— Voici venir les lords Ross et Willoughby, — l’éperon ensanglanté, la face rougie par la hâte.