dernière à le connaître ! Oh ! tu entends — me prévenir la dernière, pour que, plus tard que tous, je garde — la souffrance dans mon cœur… Venez, mesdames, allons — trouver à Londres l’infortuné roi de Londres. — Ah ! étais-je née pour ceci ! pour que ma tristesse — parât le triomphe du grand Bolingbroke ! — Jardinier, pour m’avoir annoncé cette nouvelle de malheur, — je voudrais que les plantes que tu greffes ne fleurissent jamais.
— Pauvre reine ! si cela pouvait empêcher ton malheur, — je voudrais que mon art fût sous le coup de ta malédiction ! — Ici elle a laissé tomber une larme ; ici, à cette place, — je sèmerai la rue, cette âcre herbe de grâce : — la rue, emblème de tristesse, apparaîtra ici bientôt, — en souvenir d’une reine éplorée.
Faites avancer Bagot… — Maintenant, Bagot, exprime-toi librement ; — dis ce que tu sais de la mort du noble Glocester, — qui l’a tramée avec le roi, et qui a exécuté — l’œuvre sanglante de sa fin prématurée.
— Eh bien, confrontez-moi avec lord Aumerle.