Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1872, tome 11.djvu/286

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
282
HENRI IV.

bardolphe.

Faites-le, milord.

le prince henry.

Je t’ai procuré, Jack, un emploi dans l’infanterie.

falstaff.

Je l’aurais préféré dans la cavalerie. Où trouverai-je un gaillard qui sache voler congrûment ? Oh ! un bon voleur de vingt-deux ans ou à peu près ! Je suis dans un affreux dépourvu. Allons, Dieu soit loué ! Ces rebelles-là n’en veulent qu’aux gens vertueux ; je les approuve, je les remercie.

le prince henry.

Bardolphe !

bardolphe.

Milord ?

le prince henry, remettant des papiers à Bardolphe.

— Va porter cette lettre à lord John de Lancastre, — à mon frère John ; celle-ci à milord de Westmoreland. — Allons, Poins, à cheval, à cheval ! Car toi et moi, — nous avons à galoper trente milles avant l’heure du dîner. — Jack, rejoins-moi demain à Temple-Hall, — à deux heures de l’après-midi ; — là, tu sauras quel est ton emploi, et tu recevras — de l’argent et des instructions pour la fourniture de tes hommes. — La terre brûle, Percy est à son apogée. — Il va falloir en rabattre, eux ou nous.

Sortent le prince, Poins et Bardolphe.
falstaff.

— Belles paroles ! monde magnifique ! L’hôtesse, mon déjeuner ! allons. — Oh ! comme je voudrais que cette taverne fût mon tambour !

Il sort.